Século XIX
A esperança da Cidade Futura

 

 

A utopia do século XIX é dominada pela ideia de futuro, pela sua antecipação idealizada. Para além do conjunto de pensadores que se incluem no chamado “socialismo utópico” e de que aqui não nos ocuparemos (Babeuf, Marechal, Antoine Germain, Buonarroti, Lepelletier, Saint-Simon, Prosper Enfantin, Fourrier, Considérant, Lechevalier, Muiron, Brisbane, Cabet, Weidig, Buchner, Owen), outros autores socialistas dedicam-se a prolongar a sua militância pela ficção utópica. O objectivo é descrever a priori o futuro que o socialismo se propõe promover. Trata-se de contar a história de uma felicidade futura que se acredita estar a ser progressivamente conquistada. Não apenas por razões políticas mas também em consequência da revolução industrial, dos espectaculares progressos científicos. Digamos que, na utopia do século XIX, a sociedade ideal desaparece para dar lugar à sociedade futura, muito em particular sob a forma da cidade futura da qual, Paris é ainda o exemplo por excelência. Nas palavras de Zola, “Et, s’il fallait des années et des années encore, il l’apercevait déjà de ses yeux de voyant, cette Cité du bonheur qu’il avait voulue, et qui était en marche » 


 

Paris ou a cidade futura

 

Henri Lecouturier 

Paris incompatible avec la République, plan d'un nouveau Paris où les révolutions seront impossibles
(1848)

« Aujourd'hui que la vapeur est dans toute sa virilité, et que l'électricité existe à l'état d'enfance ; aujourd'hui que la locomotion et la navigation se font à grande vitesse ; qu'il n'y plus ni Pyrénées, ni Alpes, ni déserts, ni océans ; aujourd'hui que l'imprimerie édite la parole à des cent milliers d'exemplaires et que le commerce la colporte jusque dans les coins les plus ignorés du globe ; aujourd'hui que d'échanges en échanges on est arrivé à entr'ouvrir les voies de l'unité ; aujourd'hui que les travaux de générations ont formé, d'étage en étage et d'arcade en arcade, ce gigantesque aqueduc qui verse sur le monde actuel des flots de sciences et de lumières ; aujourd'hui que la force motrice et la force d'expansion dépassent tout ce que les rêves les plus utopiques des temps anciens pouvaient imaginer de grandiose pour les temps modernes ; aujourd'hui que le mot «impossible» est rayé du dictionnaire humain ; aujourd'hui que l'homme, nouveau Phébus dirigeant la marche de la vapeur, échauffe la végétation et produit où il lui plaît des serres où germent, poussent et fleurissent les plantes et les arbres de tous les climats, oasis que le voyageur rencontre au milieu des neiges et des glaces du Nord ; aujourd'hui que le génie humain, au nom de sa suzeraineté, a pris possession du soleil, ce foyer d'étincelants artistes, qu'il en a captivé les rayons, les a enchaînés à son atelier, et les contraint, comme de serviles vassaux, à graver et à peindre son image sur des plaques de zinc ou des feuilles de papier; aujourd'hui, enfin, que tout marche à pas de géant, est-il possible que le Progrès, ce géant des géants, continue à marcher piano-piano sur les railways de la science sociale ? Non, non. Je vous dis, moi, qu'il va changer d'allure ; il va mettre au pas la vapeur et l'électricité, il va lutter avec elles de force et d'agilité”.
Couturier de Vienne 

Paris moderne, plan d’une ville moderne que l’auteur a appelée Novutopie
 
(1860) 
Jacques Fabien

Paris en songe, essai sur les logements à bon marché

(1863)

Victor Fournel

Paris nouveau et Paris futur
(1865)
 
« Au vingtième siècle, il y aura une nation extraordinaire. Cette nation sera grande, ce qui ne l’empêchera pas d’être libre. Elle sera illustre, riche, pensante, pacifique, cordiale au reste de l’humanité. Elle aura la gravité douce d’une aînée. Elle s’étonnera de la gloire des projectiles coniques, et elle aura quelque peine à faire la différence entre un général d’armée et un boucher ; la pourpre de l’un ne lui semblera pas très distincte du rouge de l’autre. Une bataille entre Italiens et Allemands, entre Anglais et Russes, entre Prussiens et Français, lui apparaîtra comme nous apparaît une bataille entre Picards et Bourguignons. Elle considérera le gaspillage du sang humain comme inutile. Elle n’éprouvera que médiocrement l’admiration d’un gros chiffre d’hommes tués. Le haussement d’épaules que nous avons devant l’inquisition, elle l’aura devant la guerre ».
Hippolyte Mettais 

L’An 5865 ou Paris dans 4000 ans
(1865)
Tony Moilin

Paris en l’an 2000 
(1869)
Alfred Franklin

Les Ruines de Paris en 4875

(1875) 
Henry Maigrot Henriot

Paris en l’an 3000

(1900)
 

Olga Pombo opombo@fc.ul.pt